Ils parlent de J'AVOUE : Mowwgli
J’avoue, la nouvelle marque de prêt-à-porter
Le 26 juin 2017 par Allan VETIER
La semaine dernière nous avons rencontré la créatrice Marie-Ghyslaine M’BANZA lors de la présentation de sa première collection. L’occasion pour nous de lui poser quelques questions sur sa marque J’avoue.
Mowwgli : Comment êtes-vous devenue créatrice de mode ?
Marie-Ghislaine M’Banza : A l’adolescence ma mère m’a appris toutes les bases de la couture et à partir de là je me suis passionnée pour tout ce qui est création manuelle. J’ai commencé par transformer des vêtements, pour finir par en créer de toute pièce. Je me suis également lancée dans la création de linge de maison et d’objets de décoration.
Tout en continuant à créer des modèles, j’ai cependant opté pour un parcours professionnel aux antipodes de l’univers de la mode et j’ai exercé, entres autres les métiers de Manager et de Chef de projet, en France et en Angleterre. En juillet 2015, j’ai décidé que le moment était venu de laisser ma créativité s’exprimer à grande échelle et de faire de ma passion mon métier. J’ai suivi dans le quartier du Sentier, à Paris, une formation courte de Couturier-Styliste-Modéliste, afin de compléter mes connaissances et compétences acquises en autodidacte. J’ai ensuite travaillé intensivement sur la création de ma collection et la création de mon entreprise. Près de 2 ans plus tard, la marque J’AVOUE est née.
Mowwgli : 3 adjectifs pour décrire « J’AVOUE »
M-G.M’B. : Transculturelle, actuelle, colorée
Mowwgli : Pouvez-vous nous parler de cette nouvelle collection et du message que vous souhaitez véhiculer à travers vos vêtements ?
M-G.M’B. : Cette collection est ma première collection. Elle est à mon image, inspirée de la France et de l’Afrique. Elle est également à l’image de l’identité que je souhaite donner à J’AVOUE, et propose des vêtements modernes, de qualité, pour homme et pour femme, aux coupes occidentales soignées associées à la beauté et à l’originalité du tissu wax. J’ai toujours privilégié le tissu coton et utilisé le tissu wax pour créer des vêtements, il était donc logique pour moi que cette première collection soit 100% Coton et 100% wax. De fabrication artisanale, elle est produite en petites séries dans les meilleurs ateliers Parisiens. Avec une prédominance de rouge, de bleu et de orange, elle se différencie par ses imprimés et ses couleurs fortes de ce qui est habituellement proposé dans le secteur de la mode en France.
Comme l’exprime le terme transculturel cité ci-dessus, je ne souhaite pas uniquement que différentes cultures se rencontrent à travers J’AVOUE, mais qu’elles se mêlent pour créer des vêtements pour tous.
J’AVOUE est une marque qui rassemble. Elle n’est destinée ni aux uns ni aux autres, mais elle est destinée à tous, ensemble.
Mowwgli : Vous avez choisi de sélectionner des mannequins multiculturels pour le look book de la collection. Est-ce un choix stratégique ou purement esthétique ?
M-G.M’B. : Il s’agit d’un choix stratégique destiné à illustrer mon propos précédent, et à montrer que les vêtements en wax de J’AVOUE sont faits pour tous.
Mowwgli : Aujourd’hui en France, est-ce facile d’être une créatrice de mode pour une marque émergente ?
M-G.M’B. : Avec une offre multiple et variée, le marché de la mode française, très sensible à l’internationalisation, est très fortement concurrentiel. Ajoutez à cela les surcouts générés par la production en petite série, les difficultés d’approvisionnement des matières premières et la nécessité d’acquérir de la visibilité pour se faire un nom, et je vous répondrai que non, il n’est pas facile d’être créatrice de mode aujourd’hui en France. Je cumule de plus les difficultés en me positionnant sur un créneau haut de gamme, avec une production Made in France, avec une vente via un site en ligne.
Cependant, je pense qu’avec du savoir faire, de la ténacité et une communication adaptée, l’on peut réussir à se faire une place. Aujourd’hui, avant même la qualité des produits proposés, tout est une question de communication pour réussir à rencontrer sa future clientèle et la séduire ensuite par ses vêtements.
De plus, il s’agit pour ma part d’un métier passion et le bonheur de la création, ainsi que la satisfaction de générer du bien être aux personnes qui portent mes modèles, contrebalancent largement les difficultés rencontrées.
Mowwgli : Depuis quelques années, les médias et les communautés dénoncent l’appropriation culturelle dans la mode. Quel est votre avis sur ce sujet ?
M-G.M’B. : Même si j’ai mon opinion sur ce sujet, je ne souhaite pas le commenter. J’ai le parti pris de rester en dehors de tout sujet polémique et de me consacrer uniquement à ma très jeune marque. Je préfère que l’on parle de moi pour ce que je fais plutôt que pour ce que je pourrai dire. Je changerai peut-être d’avis dans le futur, mais il s’agit de mon positionnement pour l’instant.
INFORMATIONS PRATIQUES
J’AVOUE
Collection disponible sur : https://www.javoue.paris/fr/
Photos by : ©StreetFocus http://streetfocus.fr/